Au onzième jour de confinement…

… il fait ses courses

Le texte qui suit est de Monty, qui l’a d’abord publié sur son compte Mastodon. Une petite chronique d’une journée parmi d’autres à l’époque du confinement…

Journal de confinement- jour 11

Pour la première fois de ma vie, j'ai fait une #téléconsultation avec la psychiatre qui me suit depuis environ 2 ans. Cela a fait du bien de parler (beaucoup) avec une personne de confiance.

Ce qui ressort au terme de cette séance, c'est que le #confinement n'a pas énormément bouleversé mon quotidien, mais surtout que même en période inhabituelle je sais réagir avec sang-froid et progresse encore afin de reprendre peu à peu la maîtrise des éléments de ma vie.

Bref, cette téléconsultation a fait autant de bien qu'elle a été agréable, l'inimitable voix fort accentuée de la praticienne n'y étant pas étrangère…

Plus tard, quelques courses s'imposant car inévitable épuisement de certains de mes stocks, la première étape consistant à imprimer la fameuse attestation…

Impossible d'imprimer avec mon #PC sous #Ubuntu j'ai dû (erk) me résoudre à utiliser celui de ma môman qui tourne sous #windaube

Dans quoi je me suis lancé punaise…

… Initialisation i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e, 50 fenêtres parfaitement inutiles qui s'ouvrent au démarrage, lenteur absolue du bousin : je me suis vite souvenu des raisons qui m'ont poussé à opter pour un #OS #Libre 😲

Bref une fois le document imprimé, c'est parti pour un trajet d'une vingtaine de minutes sous un magnifique soleil printanier 😎

La circulation est toujours aussi clairsemée, ce qui ne gâche rien : Un plaisir de conduire, ces départementales ressemblant parfois à une autoroute...

Premier constat : 2 magasins sur les 3 prévus sont fermés… Bah voilà un prétexte à vérifier si je suis toujours aussi débrouillard qu'avant. Les habitudes sont faites pour être changées…

Je me gare au supermarché où je cherche habituellement quelques fournitures, le lieu a récemment servi d'illustration à un #Youtubeur autant en mal de poireaux à cuisiner qu'en manque de mansuétude envers ses semblables.

Les gants sont enfilés ? Tout est prêt : allons quérir notre lot de courses...

Un panneau à l'entrée avertit d'un maximum de 100 clients en même temps. Aucun souci s'il faut attendre, mais ce n'est pas pour cette fois… Un vigile que je devine souriant malgré son masque me souhaite un bonjour que je lui rend avec autant de sincérité qu'il n’en a fait preuve. « L'humanité de certains tient décidément à bien peu de choses » me dis-je en moi même en repensant à ce YouTubeur qui a récemment perdu 1 abonné…

Il règne un calme assez étonnant pour un magasin pareil...

Le volume de la musique d'ambiance me semble anormalement bas. D'ordinaire, on l'entend distinctement malgré le brouhaha des gens.

Je croise très peu de gens dans les différents rayons, quelques employés plutôt bien équipés (gants et masque)… Il me faut un peu de temps pour compenser ce que je prend habituellement ailleurs, mais je m'en suis bien tiré. La cerise : j'ai même largement diminué le volume des emballages. Eh oui le #zérodéchet , un jour pour moi, ce sera ma réalité

Le passage à la caisse sera une formalité vite expédiée, l'attirail qu'a dégainé la Direction pour protéger ses employés (et surtout « rassurer ses clients » comme dirait ma mauvaise langue) est aussi impressionnant que dans une pharmacie : gants, masques, vitrage en plastique tout autour… La vision d'un monde sans #vaccin ?

Je tente un timide « merci » suivi d'un « bon courage » que mon hôtesse, aussi professionnelle que souriante, semble apprécier. Il en faut des burnes, me dis-je…

Retour à la maison sans incident. Tout s'est bien passé, je n'ai même pas été contrôlé.

Si l'on excepte l'improbable rencontre d'un splendide spécimen de #hipster en bermuda à fleurs/tee-shirt à rayures/baskets & béret beige tentant de compenser le poids du #smartphone vissé à l'oreille par un énorme pack de bière à l'opposé, cette journée fut fort agréable.

D'autant qu'en soirée, outre ma progéniture, j'ai eu le plaisir de pouvoir ENFIN discuter au téléphone avec mon amoureuse

Pratiquement 2 semaines sans se parler. La faute à un emploi du temps dans la grande distribution chargé qui alimente une fatigue bien compréhensible, laquelle la fait souvent s'endormir sitôt posée.

Mais nul ressentiment en cet instant, le plaisir de prendre de ses nouvelles est immense. Et l'on sait déjà que quelque soit la longueur du temps qui passera avant de nous revoir, les retrouvailles n'en seront que plus... intenses.