Arrêté dans le temps dans mes malversations,
Balbutiant quelques mots de protestation,
Conjecturant l'absence d'explication,
Dédain de la vie sur notre compréhension.
Étonné, me retournant pour scruter l'arrière,
Figé pourtant, mon esprit confus n'y voit guère.
Gêné par cette cécité, je pleure et désespère,
Haussant les épaules comme un contestataire.
Il produit sur son passage quelques poussières,
Jouant avec les nerfs usés de son destinataire.
Kilométrage illimité pour ce maître d'univers,
Le temps défile sur moi et se défile sans cesse,
Manipulant ma chair sur l'endroit, sur l'envers,
Ne laissant jamais un jour débrider cette laisse.
Optant pour l'immobilité, aisément j'obtempère,
Passé et futur sont désormais mes points de repère.
Quand bien même je posai cela scientifiquement,
Refusant qu'une telle chose soit irrationnelle,
Surveillant tous mes souvenirs scrupuleusement,
Tiraillé par le doute, impassible comme le gel.
Une dernière fois je voulus observer, en vain ;
Voué à l'échec, j'abandonnais toute tentative,
Wagonnant d'amères pensées sur un éventuel destin.
Xérophile comme un désert, buvant l'invective,
Yoga ne m'aidant pas à oublier cette entropie,
Zut ! Je l'ignore pour continuer ma courte vie.
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