La marche sombre

Lueur écrasée par les brumes de l'aube,
Lanterne dans la nuit qui brille faiblement,
L'homme déchire le voile blanchâtre et nécrophobe,
La virginité violée des matins paisibles et transparents.

Les yeux du chasseur brillent follement de désir,
La folie qui s'insinue dans son cerveau le dirige.
Les pas s'impriment dans la terre et se figent,
Laissant derrière lui la trace sanglante et le soupir.

Le regard froid, il se dissimule avec soin,
L'ouïe lui apportant sans cesse de secrets messages ;
L'envie suprême qu'une personne arrive au loin.

Le son du piétinement le plonge dans l'excitation,
Le geste psychopathe se profile, surgit avec rage.
L'instant dernier de souffrance procure sa délectation.