Là, attendre, sur ce quai arriver ce train.
Las d'attendre, ce voluptueux minois en vain.
L'Art d'étendre, ce poil dans le creux de ma main.
Las d'entendre, que le bonheur viendra demain.
Sans atteindre, la lune que tous veulent décrocher.
Cent âtres peindre, mais ne pas pouvoir s'y cacher.
Sang la teindre, l'Histoire des hommes laide à cracher.
Sens la tendre, petite fleur tant recherchée.
Verre à prendre, pour s'enivrer d'une seule traite.
Vers apprendre, réciter le savoir de nos maîtres.
Ver à pendre, et jeter la pierre sur les traîtres.
Vert épandre, sur les billets des écolos en retraite.
D'or effort, c'est par devoir que l'on s'échine.
Dors au fort, protégé par nos murailles de Chine.
Dores si fort, que le soleil te courbe l'échine.
Doryphores, qu'elles pullulent toutes ces machines !
Soldats en plastique, nous sommes persuadés d'être heureux,
La mécanique morose nous enlève à l'heure.
Pourtant, pour que le monde soit beau, j'implore Dieu,
Lui adressant cette ultime prière d'outre coeur.
Comments
No comments yet. Be the first to react!