Souk Oufella - La dernière commune

Une mairie algérienne dont la devise est le mépris des citoyens.

Souk Oufella est le nom de l'une des 52 communes de la wilaya de Béjaïa. Un nom dont le Souk a disparu pour ne laisser place qu'au mépris.

Depuis les dernières élections municipales, les élus de l'Assemblée Populaire Communale (APC) ont tout fait pour ignorer les doléances des citoyens. Pour ne citer que quelques exemples, il suffit de commencer par les abris bus situés dans le chef-lieu même de cette commune, à quelques mètres de l'administration. Le maire et les élus qui pourtant savent dans quel état se trouvent ces deux abris bus n'ont pas bougé le petit doigt pour réparer un bien commun : vitres cassées et bancs d'attente arrachés.

La population de Souk Oufella parle d'une mairie parking, où les employés viennent, le matin, pour prendre les véhicules pour aller travailler ailleurs. En effet, au delà de neuf heures du matin, tout les employés disparaissent avec les véhicules publics vers des destinations que l'on ignore.

Lorsque la population sollicite un tracteur, par exemple, il reçoivent toujours des excuses bidons du genre : le tracteur est en panne ou bien nous l'avons programmé pour faire x tâche ou travaux, alors qu'en réalité cela ne révèle que d'un refus déguisé afin de ne pas mettre l'outil à disposition du bien commun des villageois. D'ailleurs personne ne sait combien de litres de carburants consomment annuellement ces véhicules, payés avec l'argent destiné à améliorer le quotidien des citoyens.

Durant les dernières pluies d'automne 2019, tout le chef-lieu de la commune était immergé par les innondations, d'un trottoir vers l'autre on y voit que de la boue et des bouteilles en plastiques flottantes. Malgré les sollicitations et les doléances, la mairie refuse toujours de nettoyer les caniveaux et les avaloirs depuis la route du village d'Aourir vers le bas de la vallée, Takrietz. Les responsables bien au chaud dans leurs bureaux, employés du service public, n'attendent que leurs salaires de fin du mois et ne se déplacent guère pour effectuer des constats et un suivi sur le terrain afin d'élaborer des solutions. Élaborer des solutions est une insulte à leur fonction, ça ne va pas non ?

Devrions-nous citer l'éclairage public alimenté par une boite électrique à ciel ouvert qui reçoit directement toutes les eaux pluviales ? Un compteur électrique suspendu à un poteau métallique. Nous avons compté 40 réverbères publics neufs éteints sur le Chemin de Wilaya № 173, durant la nuit, rien qu'au chef-lieu.

Les édifices publics ne sont pas épargnés, il n'y a qu'à voir l'état catastrophique actuel des écoles primaires. Aucun travail de renovation ni de sécurisation des cours des écoles, nonobstant de l'état des routes qui mènent vers ces lieux d'éducation.

À suivre …